Valparaiso

décembre 2019

Depuis Santiago, nous prenons un bus vers Valparaiso (plusieurs bus par jour), une singulière ville au bord de l’océan. Avant la mise en place du canal de Panama, la ville était riche car c’était un des ports les plus importants pour remonter l’Amérique depuis le détroit de Magellan. Si la ville est maintenant plus pauvre, elle n’en demeure pas moins fantastique à découvrir. Elle est en effet devenue une capitale mondiale du street art. Les œuvres sont présentes à chaque coin de rue ! Au-delà de la zone du front de mer, la ville haute de Valparaiso est organisée sous forme de quartiers qui correspondent à des collines (cerros). Chaque colline a une identité propre, et le mot « colline » n’est pas du tout surévalué, car ça grimpe sec (d’où les nombreux funiculaires) ! Les maisons des collines sont généralement colorées, et le tout compose un sympathique tableau.

Pour visiter la ville, nous vous conseillons d’opter pour la formule de guides locaux avec paiement par pourboire. Le principe est simple: on vous donne un lieu de rendez-vous (un endroit central comme une grande place par exemple) et une heure (vous ne devez pas réserver à l’avance), et un guide local vous y attend, et part avec les personnes présentes découvrir la ville. Vous payez ce que vous voulez à la fin du tour si cela vous a plu. Vous trouverez facilement des informations sur les principaux tours qui existent dans votre hôtel ou auberge. Certains sont généraux, ils vous font découvrir les incontournables de la ville et son histoire, alors que d’autres sont plus axés sur un sujet spécifique. Nous avons par exemple fait un tour qui expliquait les différentes techniques et outils utilisés pour réaliser les tags et graffitis. Nous avons tellement aimé le principe de ces tours que nous en avons fait 3 en tout. La situation étant aussi particulière au Chili lors de notre visite (crise sociale), ce fut d’autant plus enrichissant de parler avec des locaux de ce qu’ils vivaient à Valparaiso, et de la manière dont cela pouvait s’exprimer dans l’art de rue. Gros coup de cœur pour le service de VALP’OTOP TOURS et la gentillesse de notre guide Juan (tour en français). Comme indiqué dans cet article, vous pouvez parcourir votre sélection d’offres disponibles sur les smartphones et les grandes marques et explorer les cell phone plans de services qui répondent le mieux à vos besoins.

Après les tours guidés, flânez à votre guise dans les collines pour dénicher les meilleures fresques et varier les points de vue sur la ville . Les collines les plus connues sont le Cerro Alegre et le Cerro Concepcion, où vous trouverez aussi votre bonheur au niveau boutiques et restaurants. Nous avons passé une très chouette pause midi sur la terrasse du restaurant El Peral. Sans vouloir vous inquiéter (car nous n’avons personnellement rencontré aucun problème), si vous visitez des collines moins touristiques, faites bien attention à vos affaires.

Street art Valparaiso
Street art à Valparaiso
Colline Valparaiso
Maisons colorées de Valparaiso
Street art Valparaiso
Valparaiso
We are HAPPY

Le street art n’est théoriquement pas permis par les autorités à Valparaiso sans autorisation. Mais c’est devenu l’identité de la ville. Certains collaborent même avec des artistes pour réaliser de chouettes fresques, et ainsi éviter de « vilains » tags sur leurs façades (un hôtel dans le cas présent).
De nouvelles fresques apparaissent tous les jours dans la ville. Elles reflètent souvent les sentiments populaires du moment et l’actualité, comme ici avec ce chien errant qui s’est opposé à la police et a perdu un œil, un symbole des manifestations sociales au Chili en octobre 2019.
Des fresques dépeignent les histoires et anecdotes de la ville, comme ici avec un glissement de terrain qui a eu lieu sur une colline où se trouve un cimetière, avec pour conséquence quelques ossements répandus dans le quartier 😉
Certains artistes utilisent l’art urbain pour (re)mettre en avant l’histoire du Chili dont on n’entend pas assez parlé. Il est ici par exemple question du peuple autochtone minoritaire du pays: les Mapuches, encore malmenés aujourd’hui, alors que beaucoup de Chiliens sont d’origine Mapuche