juillet 2023
Le TMB c’est ce sentier de grande randonnée hyper connu qui fait le tour du massif du Mont-Blanc en passant par la France, l’Italie et la Suisse. Et oui il y a du monde, mais ça va encore, et oui, cela vaut vraiment la peine! A part certains endroits un peu techniques, les chemins ne sont pas trop compliqués pour un randonneur confirmé. Mais attention quand même qu’avec un découpage classique en 8/9 jours, il vous faudra grimper au moins 1000 m de dénivelé positif par jour, ce n’est pas rien. Et vu qu’il y a généralement un grand col chaque jour, il y a normalement une longue descente chaque jour, ce qui peut faire mal aux genoux.
Le départ officiel français du TMB se fait aux Houches, où vous pouvez d’ailleurs faire une photo souvenir devant l’arche de départ. Nous démarrons cependant de la ville des sports de montagne par excellence: la belle Chamonix. Attention, ce n’est pas facile de trouver un parking pour y laisser sa voiture 10 jours en sécurité sans se ruiner. Nous nous garons finalement dans le parking « Entrèves » pour 60 EUR. Nous prenons le téléphérique vers Planpraz afin de trouver la trace du TMB. L’aventure peur commencer! Et l’aventure commence bien, puisque nous rejoignons sous le soleil le sommet du Brévent, par un chemin de montagne, qui devient en fin de course un chemin de rochers. La vue est magnifique de tous côtés. La descente de 8 km vers les Houches est ensuite un peu laborieuse, mais nous sommes contentes de notre 1ère petite journée.
Le lendemain, malheureusement il y a de l’orage dans l’air, et par sécurité, nous devons même retarder notre départ. C’est finalement sous la pluie et sous la grêle, mais à distance raisonnable des orages, que nous rejoignons le plus vite possible les Contamines-Montjoie. Nous profitons moyennement de la vue, et sommes heureuses de pouvoir sécher nos affaires au camping du Pontet. Le troisième jour s’annonce aussi pluvieux, mais nous parvenons à atteindre l’exigeant Col du Bonhomme sans trop de soucis. Cependant il commence à faire de plus en plus froid, et c’est sous la brume que nous rejoignons le refuge du Col de la Croix-du-Bonhomme pour prendre une soupe et tenter de nous réchauffer un peu. Il fait tellement mauvais qu’il est impossible de trainer là-haut, nous commençons donc la descente vers les Chapieux pour rejoindre l’auberge de La Nova où nous passerons la nuit. Le soleil vient même pointer le bout de son nez quelques heures. Durant la nuit, les températures chutent encore davantage, et le lendemain, nous repartons avec notre doudoune sur le dos. Après avoir longé la Ville-des-Glaciers, et après un longue montée, qui n’aurait pas été si dure sans le vent, nous atteignons le Col de la Seigne, où nous nous retrouvons devant une vue magnifique avec de la neige fraiche à nos pieds. En plein mois de juillet! Nous voila désormais en Italie. Après le Lac de Combal, et un bon chocolat chaud plein de crème, nous nous arrêtons avant Courmayeur, pour dormir au refuge Monte Bianco qui dispose d’une vue directe sur un glacier du massif.
Le jour suivant est meilleur au niveau météo, et heureusement car nous avons une grosse journée. Nous partons du Lavachey pour profiter sous le soleil des crêtes tranquilles jusqu’Arp Nouva. Là les choses difficiles commencent avec l’ascension du Grand Col Ferret. C’est sans doute la montée la plus dure du TMB, car le dénivelé est costaud sur quelques kilomètres seulement. Mais la vue au sommet vaut vraiment le détour. Et puis nous voilà déjà en Suisse, dans un décor un peu moins montagneux, et plus champêtre. Nous marchons encore jusqu’à La Fouly, avant de prendre un bus jusque Champex histoire d’arriver à temps pour le souper au Relais d’Arpette. Ce sera tout juste car les suisses mangent à 18h30! Sachez que le bus ente La Fouly et Champex est un classique si vous manquez d’un jour comme nous. A priori cette partie du TMB est un peu moins intéressante. Le bus passe par Orsières, mais normalement vous pouvez rester dans le même bus pour aller à Champex; demandez au chauffeur.
Le lendemain direction le village de Trient avec sa belle église rose. La journée n’est pas trop difficile, et nous arrivons bien tôt à l’auberge du Mont-Blanc. Retenez qu’il n’est pas poli d’arriver avant 14/15h dans un refuge. Ajustez donc votre journée en fonction. Au soir c’est fondue au menu 🙂 . Pour notre avant-dernier jour, c’est le Col de Balme qui est par contre au menu, et finalement il se digère très bien. Nous sommes pourtant partis fatiguées à cause des ronfleurs de la veille dans notre dortoir. La météo n’est pas dingue, mais nous arrivons tout de même à profiter de la vue au sommet, des vaches et des fleurs dans les alpages, et de la descente vers le mignon village de Trè-le-Champ. Nous dormons dans le chouette Gîte du Moulin à Montroc, après avoir pris un petit désert à Argentière pour nous remonter le moral avec la pluie permanente qui est revenue.
Pour notre dernier jour, la météo est un peu plus clémente. Et c’est nécessaire, car aujourd’hui nous voulons finir le TMB en faisant le détour pour aller voir le Lac Blanc. Pour cela il faut enchainer une série d’échelles après l’Aiguillette d’Argentière. Ce n’est pas toujours évident, mais cela change un peu. Nous arrivons alors dans la réserves des Aiguilles Rouges, avec les lacs de Chéserys, et puis finalement le magnifique Lac Blanc. C’est grandioise, cela nous rappelle un peu Torres del Paine au Chili. Le seul bémol, c’est qu’ici il y a beaucoup de monde, car le Lac Blanc est une randonnée qui se fait à la demi-journée depuis le téléphérique de la Flégère que nous rejoignons par après. Il nous reste ensuite à longer les crêtes pour admirer une dernière fois la montagne, et rejoindre avec mélancolie notre point de départ 8 jours plus tôt.